12 Monkeys : la série que tu peux déjà oublier...

Publié le par PimentWouj

Il y a des trucs comme ça, qui auraient pu être bien, mais qui ne le sont pas du tout et ne le seront sans doute jamais.

Déjà, l'annonce d'une adaptation en série du film 12 Monkeys de Terry Gilliam me paraissait être tendu du string un chouilla. Je me suis dis que le réal qui se lançait là dedans devait avoir des couilles grosses comme des poires pour oser s'attaquer à ce film déjanté et prétendre en livrer une relecture étalée. Ensuite, j'ai été voir à qui on avait à faire en la personne de Terry Matals, créateur de la série. Il s'avère qu'il a été scénariste sur les plus que moyennes - pour pas dire pourraves - Nikita - une autre adaptation très.... m'enfin je m'égare - et Terra Nova. En tête d'affiche, on retrouve justement deux anciens de la série Nikita : Aaron Stanford et Amanda Schull, dans les rôles de Cole et du Dr Railly, tenus dans le film par Bruce Willis et Madeleine Stowe. Si Fargo a fait le pari d'acteurs confirmés comme Billy Bob Thornton et Martin Freeman ou encore Hannibal en mettant l'excellent Mads Mikkelsen dans le rôle titre, 12 Monkeys décidait donc de jouer petit.... encore une erreur.

Malgré l'apparent goût de lait caillé qui se dégageait de tout ça, j'ai décidé de me farcir le Series Premiere. Dire que ce premier épisode est affligeant me semble être assez faible, mais je préfère ne pas trop explorer la richesse de vocabulaire qui pourrait me venir à l'esprit... Pour la référence au film de Terry Gilliam, il faut en rester au titre, à une histoire liée à un virus et aux voyages dans le temps, à un mec envoyé pour tenter de rattraper le bullshit planétaire et une docteresse qui va bientôt être en pré-retraite forcée. En prenant ces quelques éléments, 12 Monkeys la série se contente de servir des dialogues plats, des enchaînements lourds et une intrigue plus fade qu'une sauce béarnaise servie dans un relais autoroutier obscur.

Le jeu d'acteur d'Aaron Stanford et Amanda Schull réduit Cole et Railly à deux personnages un peu bousculés/ dans une romance inavouée d'un téléfilm du dimanche après-midi sur M6. Où est passée l'ambiance S-F suintante, sale et sombre du film de Gilliam; à la croisée des chemins entre Blade Runner et La Cité des Enfants Perdus ? Qu'est devenue la folie contenue et malmenée de Cole ? Pourquoi autant bâcler l'entrée en matière du film sur le premier épisode, là où on aurait pu un peu plus développer les prémices de la rencontre Cole-Railly - le premier épisode torche une grosse partie du film ? Pourquoi Amanda Schull, clone jeune de Nicole Kidman, semble croire en permanence qu'elle donne la réplique sur le plateau de tournage d'un drama pour femmes au foyer en pré-ménopause ? Les questions pourraient continuer. Mais la seule, l'unique, la bonne que je me suis posée après ce visionnage c'est : dois-je continuer à m'imposer une telle bouse télévisuelle ?

Je vous laisse deviner la réponse, et vous invite à faire comme moi !

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